Le Haut Anjou, ça tape toutErrant comme une âme en peine dans les rues de mon village natale, je constate avec armertume que les choses ne sont plus tout à fait à leur place, et que, l’habitant (d’un habituel accueillant et chaleureux, prêt à ouvrir ses portes pour offrir une petite soupe chaude à l’inconnus qui passe…) n’est plus ce qu’il était, fichtre, fini l’bon vieux temps.

Quelque chose de grave s’est passé, il faut que je mène l’enquête. […]

Un mal étrange envahi ma commune bien-aimée, au volant de ma Citroën saxo gt turbo (un modèle proposé à la gendarmerie afin de traquer les enfants de 4-6 ans voleur de iphone, mais la concurrence des Subarus mis fin à la belle aventure de cet auto qui reste, malgré tout,un modèle du genre, fleuron technologique de l’industrie française…), je décide d’aller voir l’otoctone…
D’ordinaire peu farouche, ce dernier se révèle peu accessible à mes requêtes…

Damned, je suis fait, comment faire avancer mon enquête? Quel est donc ce mal étrange? Comment fait-on un bon riz au lait? Pourquoi est-ce que je n’arrive à pas rentrer dans ce fichu jeans slim?….

Bref les questions se bousculent…sans aucunes réponses…un seul moyen, suivre un badaud et peut être que je trouverai une piste…
Je vous cacherai pas que la tâche s’est révélée très ardue…de longues heures de marche, sous un soleil (enfin plutôt un petit crachin…mais comme on dit ici « d’toute façon, il ne pleut qu’sur lé cons »…) de plomb, pour enfin entrevoir ce qui pourrait être le début d’une piste…
L’habitant a pour habitude de se réunir dans une sorte de locale (avec façade donnant sur la rue, afin de surveiller….quoi? je ne le sais pas, mais c’est pour surveiller quand même, et oui, ils sont méfiants ici…) prénommé l’PMU, oué, c’est écrit dessus… Je pénètre l’antre…

A l’intérieur, bah, pas grand chose, un comptoir, des poivrots et des ragots…Pour m’intégrer, je me place à côté du plus rougeaud d’entre eux… Dédé l’nantais…(la réputation des nantais n’est plus à faire dans ce domaine…), je l’accoste « ohé compagnon, un ch’tit canon?? » la réponse fût brève; un rôt raleur me fit comprendre que Dédé l’nantais avait mangé une soupe à l’oignon avec une tartine de beurre-rillettes pour son p’tit dèj…
Un verre l’aiderait à digérer ce festin de roi…Et puis…rien…pas très causant l’nantais…. Les heures passent (ou plutôt 5 minutes…) quand un énergumène passe à allure soutenue devant notre bonne taverne…une sorte de d’jeuns chevauchant un engin métallique et scintillant tel un iphone, quand il est tout neuf…le patron s’écria « les revoilà!!!ils arrivent!!! »

Le mal venait de passer devant moi….

N’écoutant que mon courage (que seul un angevin peut avoir….)je décide de le suivre…

Le bougre se déplace à vive allure, rendant la poursuite diphisile, diffissile, difficille, enfin pas très simple quoi…
Le pied souple et respectant bien le code de la route, nous traversons toute une série de bourgades dont l’énumération suffit pour vous donnez un ordre d’idée kilométrique…Angrie, Maumusson, Saint-Mars-La-Jaille, la Cornouaille, Freigné, Pannecé, Chalain la Poterie…bref, une visite éclair du Haut-Anjou….La poursuite s’arrête là…

Au milieu d’une impasse entre Bel-Air de Combré et Chazé-sur-Argos…Quel spectacle!
Hop j’attrape mon caméscope de marque Thaïlandaise (dont la marque m’échappe) et je filme…


Les images parlent d’elles mêmes, c’est affligeant…d’après les sociologues (qui ont vu mes images), cela correspondrait à une version de la techkonite, mais en campagne… Je reste blême….

Les questions se téléscopent dans mon esprits ;
Pourquoi se réunir içi?
Est-ce un rite initatique?
Pourquoi lèvent-ils la jambe?
Ai-je sorti mon chien du congélateur?
Pourquoi le citron, i pique quand on appuie dessus?

Bref, gageons que l’avenir nous apporte des réponses, l’avenir de notre pays en dépend…

Isidore en direct du Haut-Anjou pour Taptoula internationnal….