Tanuki, l’animal aux grosses couilles sacrées du Japon (pompoko)
Partager la publication "Tanuki, l’animal aux grosses couilles sacrées du Japon (pompoko)"
Mes couilles sur ton nez, Tanuki (chien Viverrin) : l’animal aux roubignolles porte-bonheur
Les tanukis (en français, chien Viverrin et en Japonais, 狸 ou タヌキ), sont des animaux qui sont largement représentés dans le folklore japonais.
Au Japon on les considères d’ailleurs comme des animaux porte-bonheur (comme le Neko/Chat ou le Kitsune/Renard), peuvent se transformer à volonté et sont traditionnellement représentés avec une énorme paire de testicules (mais un pénis de taille plutôt petite, les tanukis n’abusant pas des pompes à pénis contrairement à certains acteurs porno, hardcore sexe)…
C’est quoi un Tanuki ?
Le tanuki (Nyctereutes procyonoides ou Nyctereutes viverrinust) est originaire d’Asie (Chine, Corée, Japon) et de Sibérie. De taille moyenne (environ 60cm), ce mammifère omnivore (comme l’homme ou le cochon) fait partie de la famille des canidés (d’où le nom : chien viverrin).
Inconnu en Europe occidentale et en Amérique du nord, les occidentaux le confondent parfois avec un blaireau (mais pas avec Bernard Hinault) ou un raton laveur, parfois avec une roue de vélo … alors que non, c’est bien un tanuki (sinon on l’appellerait blaireau ou raton laveur ou roue de vélo).
L’animal vit principalement en région montagneuse ou forestière et affronte l’hiver en sombrant dans un sommeil profond proche – mais non-équivalent – de l’hibernation ou du coma éthylique.
Des récentes réintroductions en Sibérie, pour leurs fourrures, auraient permis aux chiens viverrins de coloniser des pays plus à l’Ouest, et des spécimens auraient même été observés en Suisse en France (dans le Cher).
Tanuki, tradition populaire et représentation traditionnelle japonaise
Avant le 13ème siècle, le tanuki était appelé Mujina, et à l’époque on ne le distinguait pas toujours d’autres animaux (chats sauvages, et blaireaux en particulier) dans les contes et proverbes. Dans certains dialectes, tanuki et mujina (狸 et 狢) évoque parfois les chiens viverrins, parfois les blaireaux, et un animal nommé tanuki dans une region se retrouve mujina dans une autre. Aujourd’hui, dans le japonais moderne parlé à Tokyo, le terme tanuki est rattaché exclusivement aux chiens viverins, les blaireaux sont appelés anaguma. Mais dans le plat régional « tanuki-jiru » (soupe de tanuki) contient soit du tanuki, soit du blaireau, et le goût de ce dernier est d’ailleurs, dit-on, meilleurs et préféré des connaisseurs (on le sait, les japonais sont des fins connaisseurs en viande, voir l’article sur le wagyu/boeuf de Kobe).
On le surnomme également parfois pompoko, une onomatopé qui imiterait le bruit que fait le tanuki quand il tappe tout là sur son ventre rebondi qu’il pourrait gonfler à volonté.
Au Japon, le gentil tanuki fait partie des animaux sacrés, respecté au point d’être parfois considéré comme l’équivalent de certains dieux. Il fait d’ailleurs partie des sept divinités de la bonne fortune avec Ebisu, Daikoku, Fuku, Suku, Dharma, Otafuku (dénommée ensemble « shichifukujin »).
C’est également, dans le folklore et les légendes japonaises, un des esprits de la forêt, et comme ses cousins les renards (Kitsune) et les chats (Neko) ils ont la réputation, en plaçant une feuille sur leur tête, de se transformer pour s’amuser du voyageur égaré, qui par exemple, se reveillera alors en petite culotte souillée, plusieurs jours ou semaines plus tard (interpretation personelle, j’avoue). Autre exemple de blague (du 1er avril) le tanuki se transforme en humain, transforme également quelques feuilles en billet, puis s’en va en ville pour déguster un bol de bukkake soba, accompagné d’une bonne bouteille de saké… là encore, le pauvre commerçant s’appercevra bien trop tard de la supercherie, lorsque les billets seront redevenus feuilles!
Ensuite, à partir du 18ème siècle, les tanukis ne font plus réellement l’objet de croyances mais ils font désormais partis de nombreux récits cocasses et c’est toujours dans un esprit de divertissement qu’on les évoque.
Mais pourquoi des couilles géantes ?
Les couilles proéminentes, c’est donc une des grosses particularités de la représentation des Tanukis.
La raison est double, premièrement, le Tanuki à naturellement les couilles qui pendent (comme le curé de Camaret) dû à un scrotum proéminent et il n’hésites pas à les éxhiber fièrement, et deuxièmement, les gros testicules sont au Japon un symbole de prospérité, comme l’est le Tanuki et son gros ventre.
Il existe d’ailleurs une petite chanson, un peu enfantine et avec de nombreuses variantes qui illustre bien la passion des japonais pour les kintamas/testicules de ce sympatique animal :
- PAROLES DE LA CHANSON
- たんたんたぬきの金玉は
風もないのにブラブラ… - Tan Tan Tanuki no kintama wa,
Kaze mo nai no ni, Bura bura… - Les couilles du tan-tan-tanuki,
ballottent ballottent, bien qu’il n’y ait pas de vent…
Et aujourd’hui, que devient le tanuki ?
Dans le Japon d’aujourd’hui, on voit très souvent des statues ou des représentations de Tanukis à proximité des bars et restaurants, presque autant que de Manekinekos (ces mignons petits chats qui lèvent la patte).
Porte-bonheur et symbôle de bon vivre, ces éfigies en terre cuite ou en bois le représente avec un ventre bedonnant de couleur blanche et d’énormes couilles à l’air (les testicules sont aussi synonyme de prospérité), une coiffe sur la tête et une bouteille de saké à la main.
De la même manière, le Tanuki, figure emblématique de la mythologie populaire japonaise, est très présent dans l’animation Nipponne et sa maladresse attendrissante, son caractère joueur et roublard, ses airs de peluche vivante en font un sujet parfait pour tout un tas d’aventures comiques ou pleine de rebondissements.
Parmi les dessins animés mettant en scène les aventures de tanukis, on peut citer « La bouilloire magique » (1928) de Murata Yasushi, « Le renard contre les ratons » (1933) de Oishi Ikuo, « Les bonzes mélomanes » (1934) de Masaoka Kenzo, « La chasse aux monstres » (1935) de Kataoka Yoshitarô et plus récemment en 1994 « Pompoko » d’Isao Takahata.
Pour continuer sur Isao Takahata (le réalisateur de Pompoko), il est intéréssant de noter qu’il avait réalisé bien avant ce film humaniste et enjoué, « Le tombeau des Lucioles » un film aussi humaniste mais pas enjoué.
Et donc, vous l’avez tous remarqué, vous, lecteurs de Taptoula à l’esprit afuté comme une chaîne de tronçonneuse : « lucioles » est bien un anagramme de « couilles » !!
Coincidences ? … en 1981 il avait également réalisé « Chié, la petite peste » un long métrage d’animation où les couilles étaient également à l’honneur à travers des combats de chats mémorables (abblation de testicule, macro-photographie de boules, nécrose nuttale)… enfin bon, tout ça pour dire que les couilles c’est un truc qui taptoula.
Où ? DTC ! (mouahaha …)
Merci pour l’ article, j’ ai bien rigolé ! Par contre, ça part en sucette quand l’ auteur nous parle de l’ anagramme couilles-luciolles…D’ abord, on écrit luciole et pas luciolles.Et puis,à mon avis, takahata ne pipe pas un mot de français, alors de là à faire des jeux de mots dans la langue de Molière…