Biocarburant et développement durable (ou pas)
Agro-carburant : vrai fausse bonne idée ?
J’étais complètement accoudé hier matin au comptoir du sympathique troquet de ma bourgade, en train de siroter ce délicieux nectar pourpre que la population japonaise s’arrache tous les ans (sans le citer, beaujolais nouveau, vin rouge, vin de table, vin de dégustation, vinasse, piquette, rouge qui tache) – à consommer bien sûr avec modération, lorsqu’une pensée au minimum gigantesque fit irruption dans mon cerveau totalement légèrement embrumé par les vapeurs récréatives de mon précieux breuvage.
C’est au son des infrabasses résiduelles et transcendantales issues du joyeux attroupement de jeunes saltimbanques (fête techno, teuf, rave, free, free party, musique technologique, transmusicales de rennes) dans la forêt d’à coté que mon verre et moi avons été foudroyés par une révélation qui allait changer nos deux vies, A JAMAIS.
J’ai immédiatement eu la réaction d’un enfant de 4-6 ans aviné, en ordonnant au taulier de remplir immédiatement mon godet à nouveau, sinon il prenait le risque de me voir faire un scandale dans son établissement certes pas aussi réputé qu’un casino, hôtel, auberge, hébergement à prix discount, maison d’hôte, bed & breakfast, chalet à tarif compétitif, mais quand même.
Pendant ce temps là, une sympathique guirlande bleue de CRS et autres policier, gardien de la paix, la gendarmerie recrute, s’adonnait avec délectation à la pratique du soufflage de ballon, un plaisir partagé manifestement avec de nombreux automobilistes et autres conducteurs de camping cars étrangement boueux, qui se suivaient en file indienne pour apporter leur coup de main personnel. Une fête à leur honneur était sans doute prévue prochainement, tous comme ces autres événements dédiés à la gloire du sexe fort, love parade, mardi gras, défilé de haute couture.
Les sons légèrement archi-saturés me parvenant aux oreilles achevèrent de confirmer ce que je pensais déja intérieurement au coeur de moi même (je vomissais un peu aussi, par dégout, mais aussi à cause des basses qui me faisaient un peu mal au foie).
Déforestation contre carburant
Cette forêt en face de moi, aujourd’hui si utile au jeune amateur de musique (drogue, alcool, dépendance, suicide), pourrait bientôt disparaitre, arrachée par ces écologistes ultra-libéraux qui planteraient à la place un champ de mais, OU PIRE un champ de bio-éthanol! J’ai lu ca quelque part au JT de France2, ils disent que les arbres bientôt ne seront plus assez pour empêcher que les ours blancs coulent en antarctique, je n’ai pas tout compris, mais ils sont plus intelligents que moi au gouvernement télévisuel donc je les crois. Je décidais unanimement de faire quelque chose.
Je fis part de mon émoi au propriétaire des lieux qui me proposa avec un empressement emplein de bonhommie d’aller en discuter sur le champ avec le trottoir d’en bas. Mais ce dernier s’avéra peu enclin à la discussion malgré toutes mes tentavives, je pense qu’en fait le barman m’a complètement bien eu, le trottoir doit être muet (ou peut être bien sourd, malentendant, problème d’audition, prothèse auditive ?).
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