Buzkashi, le sport equestre de « l’attrape-chèvre » (tradition d’Afghanistan et d’Asie Centrale)
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Buzkachi, Bozkashi, Kok-Boru, Oglak Tartis, Ulak Tartysh … une chèvre, quelques chevaux : beaucoup de bonheur
Le Buzkashi/Bozkachi, littéralement le jeu de « l’attrape chèvre« , est une sorte de polo qui se joue avec le corps d’une chèvre. Sport roi des peuples nomades d’Asie Centrale, il est même élevé au rang de sport national en Afghanistan, en Ouzbekistan, au Kyrgystan et au Turkmenistan. Après le kin-ball, découvrez donc ce nouveau sport du futur…
Histoire du Bouskachi
Le jeu de l’attrape chèvre semble originaire des steppes d’Ouzbekistan (pays natal de Maruf Karimov, l’inventeur d’un moteur à air révolutionnaire), et a semble-t-il suivi un essort dans toute l’asie centrale, jusqu’en Turquie, en suivant les mouvements des peuples nomades.
Ce sport est d’ailleurs aussi très populaire chez les Pachtouns, les Hazaras, les Tajiks, les Ouzbeks, les Kyrgyz, les Kazakhs, et les Turkmens. Pour les Turcs, on parle plutôt de Kökbörü (ou parfois encore Ulak Tartish, Kuk Pari, Kök Berü, Ulak Tyrtysh). Kök = « bleu« , börü = « loup« , en rapport avec le loup, animal symbole du peuple Turc.
A l’origine, ce « sport equestre » uniquement masculin se déroulait pour les grandes occasions, pour les mariages et pour le nouvel an Perse (jour du printemps, le 21 Mars : le Navrouz/Nowrouz). De nos jours, il se déroule chaque vendredi, au printemps et en automne, parfois pour divertir les touristes, et une ligue nationale de Buzkashi existe également en Afghanistan.
Les fans de Sylvester Stalone et de Rambo se souviennent également sûrement de cette scène d’anthologie dans Rambo III, où l’on voyait une fantastique partie de Buzkashi (avant que Rambo ne pète la gueule à toute l’armée russe).
Buzkashi kezako ?
Le Buzkashi est souvent comparé au polo un autre sport equestre. En effet, les deux jeux se pratiquent à dos de cheval, ces deux sports consistent à envoyer la « balle » dans le but, le dernier point commun concernant la rugosité du jeu. Néanmoins, comme indiqué et pour ceux qui ne suivent pas, le polo se joue avec une balle, et le buzkashi avec une chèvre morte (souvent décapitée et démembrée). De plus, les matchs de polo ont une durée fixe (environ 1h), alors qu’une partie de bozkashi peut parfois durer plusieurs jours (sauf en tournoi, où les durée sont également limités). Plus encore que le polo, on pourrait citer le Pato argentin, et plus près de nous, le horse-ball, deux sports équestres présentant de nombreuses similitudes avec le buzkachi.
Il y a deux versions de buzkashi : Tudabarai et Qarajai. Le Tudabarai est considéré comme la version simplifiée du jeu. Dans cette version, le but est simplement de chopper la chèvre et de s’échapper jusqu’à être hors de portée des autres joueurs. L’autre version, le Qarajai, les joueurs doivent apporter la chèvre morte jusqu’à un drapeau (ou autre marque) à l’autre bout du terrain, de la lancer à travers un arceau (pannier) ou un cercle tracé à la craie : le cercle de la Justice. Pour info, les cavaliers sont autorisés à utiliser des fouets (pour leur cheval et leurs adversaires) et les coups sont également autorisés. C’est pour cela que les joueurs revêtent des tenues grises à molletonnage épais, pour se protéger des coups et des chutes — avec des bonnets de fourrure, et des bottes à talons de dix centimètres de haut pour caler leur pied dans l’étrier.
Une partie de Buzkashi !
Tout d’abord, pour bien préparer la future « balle« , il convient de choisir une belle chèvre (ou un mignon petit agneau, parfois même un jeune veau), de la décapiter, de l’éventrer et de lui couper les pattes au niveau des genoux. On la laisse tremper ensuite dans de l’eau froide pendant 24 heures pour la rendre plus solide. Parfois on la remplie d’un peu de sable pour l’alourdir un peu.
On dit parfois que les veaux se disloquent moins que les chèvres pendant un match, tout ça est avant tout histoire de goût, à chacun d’essayer son animal de prédilection.
Les 50 meilleurs « chavandozlar » (cavaliers) sont ensuite choisis par leurs villages pour les représenter par leur force et leur courage. Au début du match, les « chavandozlar » se réunissent sur une ligne de départ. L’arbitre du « Buzkashi » jette alors le corps de la chèvre sur le terrain, sous le nez des chevaux.
Une muraille de « Chavandozlar » se jette alors en avant et le chaos règne pendant que chacun essaye de s’approcher de la carcasse. Le premier qui s’en saisit tente alors une échapée en poussant un cri de victoire. Tous les autres cavaliers le poursuivent, le frappent, tentent de lui arracher la carcasse de chèvre. Si un cavalier réussit à lui reprendre l’animal, le jeu continue sur le même principe. Un autre le fait tomber sous les pieds des chevaux lancés au galop. La victoire sera pour celui qui réussira à franchir la ligne d’arrivée avec la carcasse et marquer le but vainqueur.
Pour se marrer, il arrive parfois que les cavaliers emportés par leur fougue, foncent par mégarde dans la foule des spectateurs à pied et fassent quelques éclopés, rien de terrible vous en conviendrez.
Les meilleurs joueurs de Buzkashi s’entraînent intensivement pendant de nombreuses années, et la plupart des joueurs pros de haut niveau ont passés la quarantaine. Pour bien jouer, il faut également un cheval très bien entrainé, capable de réagir très rapidement aux retournements de situation etn tel cheval peut coûter jusqu’à 15000$!
Comme on le disait, les parties peuvent parfois durer plusieurs jours et l’équipe gagnant se verra récompensée d’un superbe prix pour les récompenser de leur victoire.
Le trophée de la ligue est nommé le « Gobelet National de Bozkashi« .
Bref, tout ça pour dire que le buszkashi (et non le buzz qu’a chié), ça tape tout là !!
>> De superbes photos de buzkashi sont disponibles sur ce site…
Et quand le Buzkachi a croisé avec le pato argentin (on préférait utiliser une carcasse de canard outre-atlantique, question de culture ;o) ) en Europe, le Horse-Ball vit le jour : http://hball.info
A noter que les champions incontestés du horse-ball sont les français depuis 30 ans (naissance du sport), ça valait le coup de le signaler, non?
Bande de cinglés! Parce qu’il faut vraiment avoir une tare pour prendre son pied de cette façon! C’est vraiment n’importe quoi! Mais quelle humanité!
[Sous réserve de l’authenticité et des circonstances de la photographie en cause, non démenties cependant depuis le 20 mai 2008, date de l’article…]
Le Buzkashi, c’est hilarant, c’est même culturel comme la corrida en France.
Œuvre d’idiot ou de fou sanguinaire, le massacre des innocents serait donc le ressort inévitable de la politique à l’échelle du village ou de la planète ? On comprend mieux le ressort inconscient du niveau d’abstention de nos compatriotes consternés par cette déchéance mentale.
Au spectacle de ce sadisme, l’idée que les bourreaux prennent la place des victimes pourrait cependant faire son chemin chez une majorité de gens à priori pacifiques : l’exemple vient d’en haut, dit-on.
On sait depuis la Terreur que la République ne recule devant aucun sacrifice (des autres) ; mais c’est à double « tranchant »…, comme disaient Robespierre et Conventionnels divers, Jean-Baptiste Carrier à Nantes, ou Claude Javogues en Forez… Le « Comité de Salut Public » n’est toujours pas stérilisé !
et pourqio ne pas remplacer tous ces pauvres animaux morts , dus à la connerie humaine (Einstein avait vraiment raison … ) par la carcasse d’un homme ? je trouverai cela plus amusant … non ? 😀