J’ai vu Cloverfield – cinéma real found footage (de gueule)
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Le real found footage de monstres : Cloverfield !
Je crois que je suis actuellement dans un trip de critiques ciné sur les « films caméra à l’épaule ». Donc, intéressons-nous aujourd’hui à « Cloverfield », que j’ai largement préféré au sus-critiqué « Rec ». Moins angoissant que « Blair Witch » qui reste ma référence dans un genre assez restreint finalement. Sur ce film, à la réalisation épileptique, je fais encore une fois, à l’instar de « Rec », une critique très en retard par rapport à la date de sortie en salles mais en phase avec la sortie très proche du film en DVD.
Tout d’abord, j’aime ce que fait J.J.Abrams en général (producteur de Cloverfield). Il a entre autre créé « Lost » qui reste une de mes séries américaines phares. J’attends avec impatience sa vision de Star Trek (qui racontera la jeunesse du Capitaine Kirk et de son second Monsieur Spock).
Cloverfield, la stratégie internet
Après un buzz internet où la production diffusait divers indices sur Cloverfield, nous avons eu droit à un article taptoulant « les secrets du film Cloverfield » et des reportages très réalistes dont un en français s’il vous plaît :
Venons-en au film proprement dit, très impressionnant et immersif (Message pour Vehem : je l’ai vu en VOST 🙂). Si je ne savais pas ce que j’allais voir, j’aurais quitté la salle au bout de dix minutes tant le début du film nous donne l’illusion d’un énième teenage movie romantique : une bande de djeun’s organise une fête pour souhaiter bonne chance au héros, Rob, nommé vice président d’une société au Japon (clin d’œil au pays du monstre légendaire Godzilla (ゴジラ) ?). On a droit à tous les clichés du genre (mon frère, je t’aime…, le cameraman qui essaye de s’attirer les bonnes grâces d’une fille qu’il aime en secret mais qui se fout de lui comme de l’an 40,…).
Que le temps semble long avant que le film bascule enfin et que l’attaque commence. Et là on en prend plein les yeux jusqu’à la fin. Peut-être trop d’ailleurs parfois. A partir du moment où la tête de la statue de la liberté s’écrase en pleine rue et que le cameraman faussement amateur essaye de faire le point, on est vraiment embarqué dans l’histoire. Cette scène charnière procure vraiment une sensation étrange : cette tête énorme qui git au sol, ce mythe décapité est comme un signe de fin des temps.
Le film a eu le droit à un réalisateur, Matt Reeves, mais franchement, l’illusion d’amateurisme est parfaite. Tout cela va à cent à l’heure, on ne s’ennuie pas une seconde et les plans sur le monstre sont rapides, on ne nous laisse pas le temps de le cerner complètement sauf à la fin hélas. Même si personnellement, je préfère un monstre dissimulé à la « Alien », la créature de Cloverfield a le mérite de se faire « discrète » à l’écran. On la sent plus collé à nos basques, juste derrière, plutôt qu’en face, filmé sous tous les angles.
Quelques petits bémols : les petites créatures-poux font un peu de trop surtout qu’on n’a aucune explication quant à leur origine, le cliché du héros qui va sauver sa promise, on voit trop le monstre à la fin. Paradoxalement, le film se termine très mal et très bien. Vous découvrirez pourquoi en visionnant ce « poignant témoignage vidéo ».
Pour finir, quelle ne fut pas ma surprise quand je vis qu’Abrams avait racheté pour son film, les droits de la nouvelle de Lovecraft, l’Appel de Cthulhu (prononcez ktoulou). Visiblement, Cloverfield s’en inspire même si, à part le monstre surgi des eaux, il n’y a aucun rapport avec la nouvelle d’origine.
L’œuvre de Lovecraft est très intéressante, avec toutes ces histoires angoissantes sur des monstres géants issus du fond des âges amenés à régner sur tous les continents. Si vous vous intéressez un peu à la littérature d’épouvante ou fantastique, je vous conseille le premier intégrale d’H.P.Lovecraft publié chez Robert Laffont dans la collection Bouquins et qui regroupe toutes les nouvelles autour du mythe de Cthulhu et de ses frères monstrueux (Dagon, Azathot, Nyarlathotep).
Même si Lovecraft pensait mal (un racisme exacerbé qui s’atténua à la fin de sa vie), son œuvre reste incontournable et son écriture d’une richesse descriptive enviable. Euh… Je faisais pas un article sur Cloverfield ? Pour finir, je vous lance un appel : est-ce que quelqu’un sait pourquoi le film s’appelle Cloverfield (Champ de trèfles) ?
YO Cehbi !
Ouep, moi j’ai bien aimé aussi Cloverfield !! Au premier rang dans la salle, j’en avais pris plein la gueule.
Concernant les « bestioles » créatures-poux, ma théorie est que, comme la bête vient des profondeurs, il s’agit simplement de parasites, comme on peut en trouver sur les gros cétacés…
Pour Cloverfield, … en cherchant un peu, il y a plusieurs théories :
– quartier d’enfance de JJ Abrams
– nom de la rue du studio de prod
– nom de l’opération militaire
– nom donné à Central Park après sa destruction
– métaphore du monstre qui nous écrase comme des fleurs de trèfles
– autre traduction : cloverfield = passage clouté…
PS: on avait déjà fait un ptit article avant la sortie pour dévoiler en avant première les secrets du film Cloverfield, que l’on peut désormais trouver en DVD, DivX, VoD, Bittorrent, Emule, gratuitement ou légalement…
Merci pour ces infos, Vehem ! Tes théories me semblent tout à fait justifiées. J’ai intégré le lien vers les secrets de Cloverfield dans mon article :).
je viens de regarder le film pour la deuxieme fois ( la premiere étant hier), et jai remarqué un détails sur l’origine du monstre, déjà au milieu du film il propose plusieurs théories sur l’origine du monstre (création humaine, monstre marin ou venu de l’espace comme superman etc…) et on a la réponse dans les 20 dernière seconde du film quand ils sont sur la grande roue on voit en dernier plan un truc s’écraser en mer….
Voila…