Kokopelli – enjeu de la biodiversité, nouveau rebondissement
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La sexy Nathalie Kosciusko-Morizet à la rescousse de l’association Kokopelli !
Nous vous parlions il y a quelques jours de la condamnation de l’association Kokopelli pour son action de sauvegarde de la biodiversité et de protection des espèces anciennes de plantes alimentaires, en particulier à cause de la vente d’espèces non inscrite au catalogue des semences officiel.
Effectivement, dans un mode de conservation classique, toutes les semences ont une aptitude à la germination qui se réduit avec le temps, et de plus, à l’heure du changement climatique, seule une conservation par culture peut donc permettre aux variétés de s’adapter aux modifications du climat et garder leur capital de reproduction…
On ne voit donc pas comment, autrement que par la culture en terre de ces semences par les adhérents et sympathisants de kokopelli, on pourrait préserver cette formidable diversité, patrimoine national et mondial.
C’est là que la loi intervient … et condamne l’incondamnable (relire l’article sur la condamnation de kokopelli).
Et bien ces condamnations ne semblent pas être passées inaperçues, en effet, lors du très conversé débat au Sénat sur le projet de loi OGM, le nom et les actions de l’association Kokopelli ont semble-t-il été cité à plusieurs reprises.
La Secrétaire d’Etat à l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet avait déjà reconnu que Kokopelli contribue activement à la biodiversité, et qu’à ce titre, même si les variétés défendues par l’association n’avait pas forcémment vocation à être cultivées de manières commerciales, il est néanmoins indispensble de renouveler leur stock.
Encore selon elle, l’association Kokopelli remplirait même une mission de service public.
Un tel discours de la secrétaire d’état à l’écologie remet donc sérieusement en cause la condamnation récente de l’association.
Pour mettre fin à cette ‘situation absurde’, pour reprendre les propos de N. Kosciusko-Morizet au Sénat, une évolution de la législation serait envisagée afin de permettre l’inscription gratuite d’une partie des semences diffusées par l’association (il est pour l’instant possible d’inscrire des semences anciennes, mais moyennant inscription payante).
Raoul Jacquin, le porte-parole de l’association, indique que « Le libre accès de tout un chacun, particulier comme professionnel, aux semences anciennes, reproductibles, en voie d’érosion génétique, n’est pas négociable.« , et R. Jacquin renouvelle publiquement sa demande de rendez-vous auprès du Ministre de l’écologie et de ses homologues de l’agriculture et des finances.
Espérons donc que les débats au Sénat sur la loi OGM viennent au secours de l’association, et lui permettent par ailleurs de continuer sa formidable action de préservation de la biodiversité.
En attendant, résistons, et continuons de tapétoula les graines anciennes dans nos potagers !!!!
Et vous pouvez toujours soutenir l’association Kokopelli, sur leur site, faire un don, vous pourrez aussi adhérer au comité de soutien, ou signer la pétition “libérons les semences”.
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