Zemidjans : Les taxis du futur
Bienvenue au Bénin, et ses Taxi Moto : les Zemidjans !
Savez-vous ce qu’est un zemidjan ou zem ? Non ? Et bien les Zemidjans sont la version africaine du tuk-tuk asiatique, que l’on pourrait ainsi donc appeler « moto-taxi ». Ce sont le plus souvent de petites motos de 75 à 125 cc, plafonnant à 80 km/h, de marques japonaises ou chinoises.
Le Zemidjan est apparu à Cotonou au Bénin dans les années 90. Cela signifie dans la langue Fon, « emmène-moi vite » ou encore très poétiquement « prends-moi brusquement ». On en trouve aujourd’hui dans plusieurs pays sous divers noms : zem ou oléya au Togo, bend-skin au Cameroun…
Mode d’emploi : Tu es à Cotonou, chez toi, tranquille, et tu décides d’aller à la plage.
Tu sors et tu attends devant ta porte. Quand tu vois une moto passer avec un pilote en chemise jaune, tu fais « tssss, Kékeno ! » (tssss c’est une facon d’appeler quelqu’un dans la rue, car cela s’entend très bien lorsqu’il y a du bruit ambiant, sans pour autant se péter les cordes vocales. Un kékeno est un conducteur de zemidjan). Il fait demi-tour et vient à ton niveau. Tu annonces ta destination. Il te dit un prix. Tu divises par 2. Il refuse. Tu augmentes un peu. Il refuse. Tu insistes. C’est bon il accepte. Tu montes derrière. Il n’a pas de casque, donc soit tu le prévois, soit tu fais sans, comme 98,85% des motocyclistes. Tu arrives à la plage, tu précises à quel endroit tu veux aller, au mètre près, tu descends, tu payes, et voilà. C’est le taxi idéal : pas (ou peu) de marche, pas d’embouteillage, pas cher, il y en a des milliers dans toute la ville, c’est super pratique, et ça va là ou les voitures ne vont pas.
Mais la réalité c’est aussi, une pollution énorme car les engins sont très souvent en mauvais état, des pilotes sans permis, des accidents fréquents, des courses à 2 voir 3 passagers en plus du pilote… c’est très fréquent par exemple de voir une mère de famille avec son enfant de 4 à 6 ans.
Cela inspire même les stars béninoises locales du RnB.
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